Voici son commentaire
Puisqu'un Bordeaux Supérieur devrait bien accompagner un faux filet et des paupiettes de veau, j'ai décidé de tester le Reignac 2012. Il peut vieillir encore 5 ans, mais la curiosité due à la fameuse vidéo de dégustation à l'aveugle de grands crus fait son effet.
Je l'ai débouché 3 heures avant de le servir, et malgré cela il laissait un arrière goût trop acide à la première dégustation. Je conseillerai donc de le carafer, ou de le laisser vieillir, pour éviter cela.
Une belle robe bordeaux, assez clair sur les bords car encore jeune (3 ans). Un nez magnifique, splendide, gourmand, fruits noirs (la cerise prédomine) et épices (clous de girofle), voir un peu de framboise. De belles jambes longues et persistantes qui laissent une belle couleur violet/bordeaux sur le verre.
Un bordeaux classique mais atypique je dirai, à l'instar du Fontenil du même coin, on perçoit bien la dominance du merlot avec sa fraicheur caractéristique. Rond et fruité, on sent les 14°, charpenté car pas léger mais plus subtil qu'un bordeaux moyen et l'attaque est modérée.
Les arômes sont nettement fruités, une prédominance de la cerise mais les tanins reviennent dessus et sont solides, la finale est encore un peu acide mais s'adoucit à force. A la seconde dégustation, après un jour d'ouverture, je le trouve plus sucré, un goût de bonbon à la violette en plus, moins acide et plus frais. Par contre il ne va pas avec des plats épicés.
Un Bordeaux de bonne facture qui mériterait plus, à mon sens, l'appellation cru Bourgeois qu'un Château La Mouline par exemple.